Jour 8 : Ettelbruck - Berguème - 68 kms
- Victorine Jean
- 15 août 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 août 2021
Fini les visites de Luxembourg, aujourd'hui ça fait une semaine que Théo et Gabriel sont partis, ils ont déjà parcouru 409,9 kms, et il leur reste encore plus de 1000 kms !
Ce matin les garçons dépriment, ils n'y a pas de soleil, du moins pas vers leur tente. Ils sont perdus, il ne savent pas quoi manger ni où manger. Ils finissent par manger sur la route qui menait aux différents emplacements camping, seul endroit où il y avait du soleil.
Il partent à 10h et au bout de 10 minutes, Théo déraille, la journée promet d'être longue ! Ensuite, ils repartent et doivent gravir une pente à 15%, encore un dur moment, les cyclistes se retrouvent piétons. A ce moment là, ils croisent un monsieur qui promène son chien "Fallait prendre la pente dans l'autre sens", dit-il. La courte discussion se termine quand les garçons disent qu'ils vont à Berlin, le monsieur était surement trop étonné pour répondre quoi que ce soit d'autre.
Sur le chemin ils ont affaire à beaucoup de montées, certaines plus longues, d'autres plus pentues. Lorsqu'ils retombent face à une côte au pourcentage élevé, Gabriel descend directement du vélo, au contraire Théo avait espoir ! Un coup de pédale, deux coups de pédale, allez vas-y Théo, trois coups de pédale, et non c'est trop dur, le pied touche le sol, il faut pousser le vélo. C'était bien tenté ! Ce genre de côtes ne sont pas si longues que cela, mais elles paraissent interminables.
Pour le déjeuner ils atteignent la ville de Wiltz (Wolz) au Luxembourg afin de trouver de quoi manger. Rappelez-vous aujourd'hui c'est férié les magasins sont donc fermés. Tous les supermarchés sont fermés, le restaurant ouvert propose un menu à 36€, carrément hors-budget, hamburger ou kebab serait trop gras pour des sportifs ! Heureusement, un café-snack est ouvert ! Au menu, un cheeseburger en demi-baguette avec des frites à un prix raisonnable (de toute façon la graisse ils vont la perdre). Le cliché belge est vérifié avant même d'arriver en Belgique, les frites sont servies avec un bel accent du pays, et les Belges assis à la table à côté discutent de frites, un débat incontournable.
Après le déjeuner, les garçons suivent la rivière Wiltz, sur 15 kms ils sont sur un faux-plat, c'est épuisant. Ils arrivent face à une route barrée, mais décident ensemble de continuer sans suivre la déviation qui allait leur faire faire un détour énorme. Arrivés en haut, les barrières et machines posées à l'entrée du tunnel, confirme que la route est barrée et qu'ils ne peuvent pas passer par là. Demi-tour ! Il faut prendre la fameuse déviation jugée trop longue, mais avant il faut descendre tout ce qui vient d'être monté ! Le chemin continu, les garçons passent par quelques tunnels, l'ambiance est appréciée : "la température baisse, l'eau ruisselle sur les parois, il y a peu de lumière, c'est apaisant". Sur le faux-plat Théo et Gabriel ont la rage de se faire doubler sans cesse. En effet, 80% des cyclistes au Luxembourg roule en vélo électrique, de quoi leur donner de l'élan dans les montées !
Ils passent la frontière Belge à 15h et rejoignent la première grande ville, Bastogne, à 16h. Ils en profite pour aller faire quelques courses, seul un Carrefour est ouvert. Ils décident aussi de prendre de la poudre "boost" (non ce n'est pas de la cocaïne, mais des protéines), ils se sentent alors, surtout Théo, "boostés". Il leur reste 25 kms avant d'arriver au camping, des montées et des descentes à n'en plus finir. Après la dernière grosse montée Théo affirme "de là jusqu'au camping je ne pédale plus". Raté ! Au dernier virage une toute petite côte a mis Théo à l'arrêt.
Ils arrivent au camping à 18h, la pancarte à l'entrée indique "Bière = 2,10€", une occasion à ne pas rater ! Ce soir les garçons se rendent compte qu'ils ont prit leur douche dans les sanitaires femmes, c'est surement pour ça qu'ils se sont fait accusés à tort d'avoir volé le téléphone d'une hollandaise. Théo a vécu cela comme une agression, en plus elles ne se sont même pas excusées quand elles ont retrouvé le portable.
Pour les réconforter, un grand changement culinaire, vous aurez du mal à deviner : pâtes au maquereau à la sauce tomate.
Trop drôle de lire les résumés avec tous les détails, merci Victorine, on imagine vraiment les garçons ! Courage les gars et profitez bien :)
C'était une journée sans, ne lâchez rien, et j'espère qu'une âme charitable va vous accueillir.